Se développer : Prendre conscience de son cadre de référence pour l’élargir et gagner en autonomie.

Notre approche repose sur 3 piliers: le développement, la formation et l’inspiration créative, que nous déclinons en dispositifs inspirés du Coaching, à destination des managers et de leurs équipes.

« La psychanalyse m’apprend tous les jours qu’on peut rasséréner sans donner de réponse positive. l’interprétation que je propose à un patient n’est jamais directive, elle ne répond jamais à sa demande ; elle se contente de relancer son association libre, sa recherche du temps et du désir perdus, et ainsi seulement elle l’apaise. (…) Cette insolence de l’ouvert n’est certainement pas une consolation , mais conduit à de fugaces sérénités. » (Julia Kristeva, La haine et le pardon, 2005, p. 654).

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Derrière un titre provocateur (le mot « restauration » ne peut manquer de faire penser au retour de la Monarchie en France entre 1815 et 1830), cet article publié par l’agence intellectuelle TELOS souligne l’illusion d’optique qu’a pu créer la loi de 2001 sur l’évolution de la gouvernance en entreprise.

La distinction entre les fonctions exécutives (Direction Générale) et les fonctions de surveillance (Directoire) permettait d’éviter la concentration des pouvoirs de gestion quotidienne et de contrôle de cette même gestion entre les mains d’un seul homme, telle que la loi de 1943 l’avait généralisée dans les S.A.

Cependant, l’observation des grandes entreprises du CAC 40 depuis 2001 révèle que cette loi a été utilisée avec beaucoup de pragmatisme par les entreprises pour permettre à leurs DG de prolonger leur règne – et non pour assainir les rapports de pouvoir.

Lien vers l’article sur telos-eu.com
Faut-il s\'inquiéter de la restauration des PDG?

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Quelle autorité est aujourd’hui encore possible en démocratie?

Dans l’abécédaire que « Le Monde Magazine » lui consacrait il y a deux semaines (n°60), Michel Serres soulignait par une anecdote l’enjeu nouveau de nos démocraties contemporaines lié à l’évolution de l’accès au savoir : « Lorsque j’étais petit et que l’ophtalmo me mettait un produit dans l’oeil, je lui demandais : « qu’est-ce que c’est? » ; il me répondait : « Je n’ai rien à vous dire, c’est mon métier. » Il y avait chez le médecin, le professeur ou le prêtre une présomption d’incompétence de l’autre. Aujourd’hui, cette présomption est supprimée. »

A 80 ans, le philosophe exclu de son enseignement de philosophie à la fin des années 60 (devenu depuis professeur à Stanford et élu académicien) n’a rien perdu de sa vigueur et de sa révolte intellectuelles et non sans provocation s’exclame après avoir déclaré que toutes les institutions étaient vieillissantes et à réinventer : « J’aimerais bien avoir 18 ans (…). Le chantier est magnifique ».

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Bien que ce soit l’enfant qui croit au Père Noël, le véritable « croyant » n’est pas l’enfant mais l’adolescent. Invitée dans le cadre du séminaire clinique « Jean Cournut » de la Société Psychanalytique de Paris, Julia Kristeva a proposé ce beau paradoxe pour interroger la notion d’adolescence.

Julia Kristeva

L’adolescent est celui qui s’échappe de l’enfance grâce à l’idéalisation de la relation d’objet. Autrement dit, la logique de séparation du monde de l’enfance repose sur la substitution de l’idéal des parents par un nouvel idéal. L’adolescent est donc un croyant condamné à être déçu par la réalité : il fait reposer son salut sur un Absolu idéal dans lequel est intriquée une transgression.

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Dans l’intensité de notre vie moderne, rien ne manque : vitesse, sensations, ivresse, échanges, favorisés par les NTIC et l’impression enivrante de vivre chaque instant. Et pourtant, « rien » manque. Le rien est absent de nos vies, car rien ne doit manquer.

Pierre Soulages

Qu’est-ce que le rien sinon ces moments de profonde tristesse sans raison, cette mélancolie qui envahit le corps, la disparition de la moindre envie, la lassitude lourde comme les nuages gris d’un matin d’hiver de l’intensité de notre vie moderne qui ne se donne pas à comprendre? Le rien est la confrontation au sens de ce qui ne se laissait pas interroger. Le rien, c’est le néant qui se rappelle à nous : le ciel est vide. Memento mori. Le rien est le non-dit de notre quotidien, son image en creux.

Paradoxalement, manquer de ce rien, c’est risquer de manquer notre vie. Car c’est dans le rien en tant que vide que se joue la vie. Dans les moments qui sortent des cases du planning, dans les journées sans prétexte, dans les moments courageux où l’on renonce à la distraction qui nous permettrait de ne pas sentir le vide monter en nous… « L’unique bien des hommes, souligne Pascal, consiste à être divertis de penser à leur condition… par quelque passion agréable » (Lafuma, fragment 136). Se divertir, c’est « se détourner » au sens étymologique.

Il convient alors d’introduire le rien dans notre vie pour réellement la vivre. Face à la peur de se perdre, il faut accepter de se perdre. La question n’est plus alors : comment remplir sa vie pour échapper au néant (succès, bonheur, travail, famille, etc.), mais comment se laisser surprendre par les creux de la vie? Plutôt que de se « dé-tourner », pourquoi ne pas « con-tourner », c’est-à-dire oser le détour, le temps long qui fait un pied de nez à l’efficacité, oser mettre le rien au centre. Vivre, c’est peut-être découvrir l’Art de vivre. L’Art dans son imperfection, ses hésitations, ses détours.

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