[…] Suite et fin de l’article en 3 parties :
1ère partie : « Altervision: comment devenir coach? (Lettre à un coach, 1/3) »
2ème partie : « Altervision : comment devenir coach? (Lettre à un coach, 2/3) »

Enfin, cher G., en guise de fermeture de cette longue lettre, je partagerai avec toi ce qui m’apparaît comme les 3 principales illusions concernant le coaching:

Ces 3 illusions seraient :
1- On devient coach en se formant à des outils (les compétences font le coach).

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En l’espace de quelques semaines, avant l’été, j’ai eu la surprise d’être contacté par plusieurs coachs, DRH et consultants tout juste certifiés coachs, qui souhaitaient être accompagnés dans leur questionnement et leur pratique. Cette sorte d’altervision laissait émerger toujours une seule et même question : comment devenir coach. Autrement dit : qu’est-ce qu’être coach?


Au fil des rencontres, j’ai donc été amené à réfléchir plus précisément à ma propre activité, son évolution et la façon dont je pouvais la partager le plus honnêtement possible. Voici la lettre que j’ai finalement écrite à l’un d’entre eux, DRH d’une grosse structure publique et formé au coaching à Paris 7.

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« La psychanalyse m’apprend tous les jours qu’on peut rasséréner sans donner de réponse positive. l’interprétation que je propose à un patient n’est jamais directive, elle ne répond jamais à sa demande ; elle se contente de relancer son association libre, sa recherche du temps et du désir perdus, et ainsi seulement elle l’apaise. (…) Cette insolence de l’ouvert n’est certainement pas une consolation , mais conduit à de fugaces sérénités. » (Julia Kristeva, La haine et le pardon, 2005, p. 654).

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Dans l’intensité de notre vie moderne, rien ne manque : vitesse, sensations, ivresse, échanges, favorisés par les NTIC et l’impression enivrante de vivre chaque instant. Et pourtant, « rien » manque. Le rien est absent de nos vies, car rien ne doit manquer.

Pierre Soulages

Qu’est-ce que le rien sinon ces moments de profonde tristesse sans raison, cette mélancolie qui envahit le corps, la disparition de la moindre envie, la lassitude lourde comme les nuages gris d’un matin d’hiver de l’intensité de notre vie moderne qui ne se donne pas à comprendre? Le rien est la confrontation au sens de ce qui ne se laissait pas interroger. Le rien, c’est le néant qui se rappelle à nous : le ciel est vide. Memento mori. Le rien est le non-dit de notre quotidien, son image en creux.

Paradoxalement, manquer de ce rien, c’est risquer de manquer notre vie. Car c’est dans le rien en tant que vide que se joue la vie. Dans les moments qui sortent des cases du planning, dans les journées sans prétexte, dans les moments courageux où l’on renonce à la distraction qui nous permettrait de ne pas sentir le vide monter en nous… « L’unique bien des hommes, souligne Pascal, consiste à être divertis de penser à leur condition… par quelque passion agréable » (Lafuma, fragment 136). Se divertir, c’est « se détourner » au sens étymologique.

Il convient alors d’introduire le rien dans notre vie pour réellement la vivre. Face à la peur de se perdre, il faut accepter de se perdre. La question n’est plus alors : comment remplir sa vie pour échapper au néant (succès, bonheur, travail, famille, etc.), mais comment se laisser surprendre par les creux de la vie? Plutôt que de se « dé-tourner », pourquoi ne pas « con-tourner », c’est-à-dire oser le détour, le temps long qui fait un pied de nez à l’efficacité, oser mettre le rien au centre. Vivre, c’est peut-être découvrir l’Art de vivre. L’Art dans son imperfection, ses hésitations, ses détours.

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