La responsabilité est constitutive de la vie sociale : elle est ce par quoi nous nous concevons comme des personnes morales capables de suivre des règles, d’agir et de juger l’attitude d’autrui sur la base de celles-ci. Mais cette notion présuppose la liberté du sujet : je ne peux être responsable que d’un acte que je suis libre de réaliser (volonté libre) et capable de juger de façon autonome (libre-arbitre). Enfin, nulle responsabilité sans contrainte: la responsabilité est obligation de respecter les critères de cette responsabilité sous peine de sanctions.

Dans un texte intitulé «De culpabilité en responsabilité», le psychanalyste Emmanuel Diet éclaire la complexité contemporaine de la responsabilité à la lumière de l’approche psychanalytique et de sa prise en charge de la culpabilité.

Avec la théorie psychanalytique freudienne, le sujet ne peut plus s’identifier avec la conscience de soi : il est constitué à la fois d’une conscience et d’un inconscient. Le moi (la conscience) n’est « pas maître dans sa propre maison » écrit Freud, ce qui remet en cause la conscience comme fondement de la certitude. La psychanalyse mène donc à un triple abandon :
1/ abandon de l’unité du sujet (division psychique);
2/ abandon de l’autonomie du sujet (déterminisme);
3/ abandon de l’identité du sujet (en tant que cogito).

Comment dès lors penser la responsabilité de l’homme si celui-ci n’est plus maître de soi ? Dans quelle mesure si le sujet est remis en question par l’hypothèse de l’inconscient, peut-on penser une responsabilité de ses actes, qui par définition présupposent la notion de volonté ? Autrement dit, dans quelle mesure la psychanalyse comme remise en question de l’unité du sujet humain, n’est-elle pas porteuse de la liquidation de toute idée de responsabilité?
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On reconnait un grand dirigeant à la double responsabilité dont il se sait et se sent investi: responsabilité vis-à-vis de ce qu’il fait et responsabilité vis-à-vis de ce qu’il laisse faire

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Le leadership : entre légitimité et efficacité
Lors d’une conférence donnée à l’INSEAD en décembre 2009, Gianpiero Petriglieri a souligné avec justesse le retour de l’illusion du leader en temps de crise : “At a time of crisis the temptation is enormous to put all our hopes in the hands of a few charismatic individuals, and leadership development can be co-opted to reinforce this illusion that a handful of well-trained great leaders is all we need. But we have to ask ourselves what kind of systemic cultural drivers led to some of the crises we’re facing today.”

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