La responsabilité est constitutive de la vie sociale : elle est ce par quoi nous nous concevons comme des personnes morales capables de suivre des règles, d’agir et de juger l’attitude d’autrui sur la base de celles-ci. Mais cette notion présuppose la liberté du sujet : je ne peux être responsable que d’un acte que je suis libre de réaliser (volonté libre) et capable de juger de façon autonome (libre-arbitre). Enfin, nulle responsabilité sans contrainte: la responsabilité est obligation de respecter les critères de cette responsabilité sous peine de sanctions.

Dans un texte intitulé «De culpabilité en responsabilité», le psychanalyste Emmanuel Diet éclaire la complexité contemporaine de la responsabilité à la lumière de l’approche psychanalytique et de sa prise en charge de la culpabilité.

Avec la théorie psychanalytique freudienne, le sujet ne peut plus s’identifier avec la conscience de soi : il est constitué à la fois d’une conscience et d’un inconscient. Le moi (la conscience) n’est « pas maître dans sa propre maison » écrit Freud, ce qui remet en cause la conscience comme fondement de la certitude. La psychanalyse mène donc à un triple abandon :
1/ abandon de l’unité du sujet (division psychique);
2/ abandon de l’autonomie du sujet (déterminisme);
3/ abandon de l’identité du sujet (en tant que cogito).

Comment dès lors penser la responsabilité de l’homme si celui-ci n’est plus maître de soi ? Dans quelle mesure si le sujet est remis en question par l’hypothèse de l’inconscient, peut-on penser une responsabilité de ses actes, qui par définition présupposent la notion de volonté ? Autrement dit, dans quelle mesure la psychanalyse comme remise en question de l’unité du sujet humain, n’est-elle pas porteuse de la liquidation de toute idée de responsabilité?
Lire la suite »

Tagged with:

« L’idée de dépassement m’intéresse. Mais quand je suis sur scène, je ne suis pas dans la démonstration technique, je cherche à rendre concrètement ce que j’entends dans ma tête. Si techniquement je suis limité et que je ne peux pas transcrire immédiatement dans les doigts ce qui me vient, je suis malheureux. Alors là, il faut travailler, s’y remettre. Pas pour en foutre plein la vue, juste pour arriver à réaliser ses propres idées. »
Michel Portal, Jazz Magazine/Jazzman, n°619, novembre 2010.

Tagged with:































A voir jusqu’au 9 janvier 2012 au centre Pompidou : « Edvard Munch, l’oeil moderne »

Tagged with:

”Qu’est-ce qui nous donne le plus le sentiment de liberté? L’oubli qu’on vous regarde.

Ne plus être ni enfant, ni vieillard, ni femme ni homme, ni père ni mère, ni fils ni fille.
[Les rares être libres] n’ont pas de regard collectif posé sur leur épaule.
[…] Au printemps la chaleur neuve du soleil Lire la suite »

Tagged with:

Conçue par la commissaire argentine Victoria Noorthoorn, la 11e Biennale de Lyon rassemble 78 artistes du monde entier, venus principalement d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine, dont les œuvres sont exposées sur 13 000 m² dans quatre lieux : la Sucrière, la Fondation Bullukian, le Musée d’art contemporain de Lyon et l’Usine T.A.S.E.

L’oeuvre qui m’a le plus marqué est sans doute l’oeuvre « Stronghold », sorte « d’architecture close » (lunettes rouges) de Robert Kusmirowski, artiste polonais né en 1973. Lire la suite »

Tagged with:

Crédits : http://www.biennaledelyon.com/biennale/edition/artistes/buckminster-fuller,72.html« Je pense que ce que nous entendons vraiment par richesse est ce qui suit : la richesse est notre capacité organisée de gérer efficacement l’environnement en maintenant la régénération de notre santé et en diminuant les restrictions physiques et métaphysiques des jours qui nous restent à vivre. » (Manuel d’instruction pour le vaisseau spatial Terre, 1967)

Né en 1895 à Milton, Massachusetts et décédé en 1983 à Los Angeles, Californie, Richard Buckminster Fuller est l’un des grands intellectuels de son époque. Architecte, designer, chercheur et artiste, il s’inspire des principes de la nature pour inventer des concepts qui visent à profiter au plus grand nombre tout en consommant le moins de ressources possibles. Il est exposé à la Fondation Bullukian à Lyon pendant toute la biennale 2011.

Tagged with:

Michaël Foessel toujours : « Le temps disponible semble disparaître à mesure que nous possédons des outils censés le maîtriser. (…). Dans un réel globalisé, le problème pourrait bien être celui d’une désynchronisation achevée entre les attentes subjectives et les accélérations du réel. »

Quelle réconciliation possible entre le temps du monde et le temps de la vie (Blumenberg)? En entreprise encore plus qu’ailleurs, c’est la course contre la montre : le repos, la stagnation désigne une sorte d’anomalie suspecte. Comment s’arrêter, se (re)poser quand tout continue, – toujours plus vite? Peur d’être dépassé(e), débordé(e) : Kronos dévore ses enfants.

Sur la dévoration des enfants :
« Les figures de la transgression : Deux figures de la dévoration : Cronos et Médée »

Tagged with:

[…] Suite et fin de l’article en 3 parties :
1ère partie : « Altervision: comment devenir coach? (Lettre à un coach, 1/3) »
2ème partie : « Altervision : comment devenir coach? (Lettre à un coach, 2/3) »

Enfin, cher G., en guise de fermeture de cette longue lettre, je partagerai avec toi ce qui m’apparaît comme les 3 principales illusions concernant le coaching:

Ces 3 illusions seraient :
1- On devient coach en se formant à des outils (les compétences font le coach).

Lire la suite »

Tagged with:

[…] Suite de l’article : « Altervision: comment devenir coach? (Lettre à un coach, 1/3) »

Deuxième pilier évident pour devenir coach : acquérir les bonnes compétences.

2/ Posséder des compétences :
Le coach est celui qui a des outils. Beaucoup d’outils. Il doit être riche, riche de compétences, en avoir beaucoup trop pour qu’il ne s’en soucie pas. Les outils sont absolument nécessaires et se former est indispensable. Mais peu importe l’outil : que ce soit la PNL, la Gestalt, les outils de créativité, l’approche rogérienne, l’analyse transactionnelle ou encore le MBTI, ce qui compte à mon sens c’est l’appropriation, c’est-à-dire paradoxalement la capacité à se libérer de son outil. L’outil ne doit pas être un obstacle entre le client et le coach.

Lire la suite »

Tagged with:

En l’espace de quelques semaines, avant l’été, j’ai eu la surprise d’être contacté par plusieurs coachs, DRH et consultants tout juste certifiés coachs, qui souhaitaient être accompagnés dans leur questionnement et leur pratique. Cette sorte d’altervision laissait émerger toujours une seule et même question : comment devenir coach. Autrement dit : qu’est-ce qu’être coach?


Au fil des rencontres, j’ai donc été amené à réfléchir plus précisément à ma propre activité, son évolution et la façon dont je pouvais la partager le plus honnêtement possible. Voici la lettre que j’ai finalement écrite à l’un d’entre eux, DRH d’une grosse structure publique et formé au coaching à Paris 7.

Lire la suite »

Tagged with: